Bouclier
ZoulouAfrique du Sud Seconde moitié du XIXe siècle
Bois, peau Don Amélie Bel
Paris, musée du quai Branly – Jacques Chirac Inv. 71.1930.41.101
De l'Afrique au quai Branly : Histoires de collections
Ce bouclier ovale en peau de bovin fait partie de l’équipement traditionnel des Nguni, population d’Afrique australe dont font partie les Zoulous. Ces derniers étaient réputés pour leur habileté dans les combats rapprochés, et le bouclier qui les protégeait servait aussi à renverser l’adversaire pour l’attaquer à l’arme blanche. Après la guerre entre l’Empire britannique et le Royaume zoulou de 1879, ces boucliers furent seulement utilisés dans un contexte cérémoniel ou symbolique.
De la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle, nombreux sont les voyageurs qui achetaient des objets en fonction des opportunités, davantage par curiosité que par esprit scientifique. Cette démarche d'acquisition illustre très bien la façon dont les collections se constituaient à cette époque. Et Amélie Bel, artiste peintre française en est un très bon exemple. Pendant de nombreuses années, elle a parcouru le monde pour accompagner son époux, ingénieur des mines. Alors que son époux prospectait pour l’exploitation minière dans la région du Transvaal, en Afrique du Sud , elle y aurait sans doute acheté ce bouclier entre 1890 et 1892. Puis c'est en 1930, qu'elle fit don ce l'objet au musée d’Ethnographie du Trocadéro.